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Dogue de Majorque Race/Standard

Race/Standard

DOGUE DE MAJORQUE

Standard FCI N°249 /12.07.2002 / F

DOGUE DE MAJORQUE (Perro dogo Mallorquin, Ca de bou)
ORIGINE : Espagne.
DATE DE PUBLICATION DU STANDARD D’ORIGINE EN VIGUEUR : 11.12.1996.
UTILISATION : Chien de garde et de protection.

CLASSIFICATION F.C.I. : Groupe 2 Chiens de type Pinscher et Schnauzer – Molossoïdes – Chiens de montagne et de bouvier suisses et autres races.
Section 2.1 Molossoïdes, type dogue.
Sans épreuve de travail.

ASPECT GÉNÉRAL
Le standard d’une race est la description physique détaillée de ce que devrait être le chien parfait pour chaque race. Une bonne description devrait permettre à une personne qui n’a pas l’animal sous les yeux, de se faire une idée précise de son physique. Un standard sert en exposition canine. Les juges apprécient les caractéristiques physiques des animaux présentés en fonction du standard. Plus l’animal est proche du standard, mieux il sera classé. Le standard est aussi utile à l’éleveur qui doit s’assurer de ne pas reproduire des animaux ayant des particularités considérées comme un défaut pour la race. Ainsi, les animaux élevés devraient être le plus proche possible du standard.
Il lui indique en quelque sorte, une ligne à suivre.
Les standards sont rédigés par les associations spécialisées de race, en commun accord avec les juges et la société centrale canine. Ces standards ne sont pas figés car les races évoluent constamment. Ils peuvent être révisés lorsque l’on remarque une évolution significative dans un grand nombre de sujets de la race, ou lorsqu’une modification technique intervient dans l’histoire de la race. Ils peuvent être également modifiés si l’on remarque que la race a tendance à devenir hyper typée et cela entraîne des gênes ou des souffrances à l’animal.
Le standard présenté ci-après est le standard actuel. Toutefois, concernant certains critères et notamment le poids, il est fort de constater que les chiens présentés en exposition présentent bien souvent un poids légèrement supérieur au maximum du standard.

BREF APERÇU HISTORIQUE
Depuis des temps immémoriaux, la navigation d’est en ouest et vice-versa a servi de vecteur pour la transmission de la culture et des sciences d’un pays méditerranéen à l’autre. Ces échanges, bien que principalement d’ordre commercial, concernèrent aussi des animaux domestiques, entre autres des chiens qui, dès l’origine, étaient destinés à la défense contre les pirates et les boucaniers qui ravageaient les ports et les agglomérations du littoral. Parmi ces chiens, généralement forts, gros et robustes, à tête massive et mâchoires puissantes, se profilait le dogue de la péninsule ibérique, qui, à différents endroits en Espagne, était utilisé à la chasse et au combat entre chiens ou contre des taureaux. Ce chien accompagna le roi Jacques Ier dans ses conquêtes et parvint aux Baléares vers l’an 1230. A la suite du traité d’Utrecht, au 17ème siècle, Minorque et d’autres territoires passèrent sous la domination de l’Angleterre. Les anglais introduisirent leurs propres chiens de garde et de combat dans les îles baléares et les croisèrent avec le dogue de la péninsule ibérique qui s’y trouvait déjà. Au début du 18ème siècle, les combats de chiens et avec des taureaux étaient très répandus en Angleterre, de sorte que les anglais résidant dans les îles baléares cherchèrent un chien apte à de tels combats. C’est de là que provient le nom de Ca de Bou, chien à taureau.
Dans le livre des Origines espagnol publié en 1923, l’existence de cette race est attestée. En 1929, le premier sujet Ca de Bou fut inscrit et obtint un prix lors de l’exposition canine à Barcelone.

COMPORTEMENT & CARACTÈRE
Bien que d’un caractère pacifique, il peut, selon les circonstance, faire preuve d’intrépidité et de courage. Sociable dans ses contacts avec les hommes, il est fidèle et attaché à son maître. Dans sa fonction de gardien et de défenseur, il est insurpassable. Au repos, il inspire confiance et est sûr de lui ; en éveil son regard devient pénétrant.
LA TÊTE
Puissante et massive.
RÉGION DU CRÂNE
Crâne : Il est grand, large et presque carré ; tout spécialement chez le mâle, sa circonférence dépasse le tour de poitrine mesuré à la hauteur du garrot. Le front est large et plat, le sillon frontal marqué ; vu de face la forme du crâne masque l’occiput. Les lignes supérieures du crâne et du chanfrein sont presque parallèles, légèrement convergentes.
Stop : Vu de profil, il est marqué et proéminent; vu de face, on ne le perçoit que grâce aux arcades sourcilières qui délimitent un sillon frontal prononcé.
RÉGION FACIALE
Les muscles maxillaires sont forts, saillants et s’étendent jusque dans la région oculaire moyenne ; bien que quelques plis puissent se former latéralement sur les muscles des mâchoires, on peut affirmer que dans l’ensemble la peau de la tête ne présente pas de plis.

Truffe : Noire et large ; entre les narines, le philtrum est bien dessiné.
Museau : Partant de l’angle interne de l’œil, il est large et conique, rappelant de profil un cône tronqué avec base large.
La ligne supérieure du chanfrein est droite et légèrement ascendante. La longueur du museau se rapporte à la longueur du crâne comme 1 à 3.
Lèvres : La lèvre supérieure couvre l’inférieure jusqu’au milieu du museau, où se trouve la commissure. La lèvre supérieure est bien jointive, alors que l’inférieure forme quelques plis dans sa partie centrale, de sorte que, quand la gueule est fermée, les lèvres ne frappent pas. La muqueuse buccale est rouge et présente des stries transversales marquées ; le bord des gencives est noir.
Mâchoires/dents : Les os des mâchoires sont forts avec des incisives correctement alignées, des canines bien séparées et une denture complète, blanche et solide qui présente un articulé prognathe ; sans être exagéré, ce prognathisme inférieur ne doit pas dépasser un centimètre. Quand la gueule est fermée, les dents ne doivent pas être visibles.
Yeux : Grands, ovales, avec ouverture palpébrale large, prononcée et placée légèrement de biais ; iris d’une couleur la plus foncée possible en accord avec la couleur de la robe ; les yeux ne doivent pas laisser voir la conjonctive ; de face, on ne voit pas le blanc de l’œil ; ils sont implantés bas et bien séparés l’un de l’autre.
Oreilles : Insérées haut et latéralement, elles sont plutôt petites ; tirées et plissées vers l’arrière, elles laissent voir la face interne du pavillon de l’oreille ; il s’agit d’une oreille dite en forme de rose. Au repos, la pointe de l’oreille est placée plus bas que la ligne de l’œil.

LE COU
Solide, épais, bien proportionné par rapport à l’ensemble ; la largeur de son attache thoracale correspond environ au diamètre de la tête ; il se fond harmonieusement dans le garrot. La peau est un peu lâche ; un léger fanon est admis.
LE CORPS
Rein et flancs : Courts, relativement étroits, formant une courbure prononcée vers la croupe
Croupe : Approximativement 1 à 2 cm plus haute que le garrot ; inclinée de 30° par rapport à l’horizontale, elle est un peu plus étroite que la cage thoracique.
Thorax : Cage thoracique légèrement cylindrique, bien descendue jusqu’au niveau des coudes ; large au niveau du garrot, les pointes des omoplates étant séparées.
Ligne du dessous : Poitrine parallèle au sol, ventre remontant doucement ; il est légèrement relevé, jamais levretté.
LA QUEUE
D’implantation basse, elle est forte à sa racine et s’amenuise vers son extrémité qui atteint le jarret ; elle se termine en pointe. Au repos, elle tombe naturellement, alors qu’en action elle est légèrement courbe et relevée au niveau de la ligne du dos.

LES MEMBRES
MEMBRES ANTERIEURS : 
Epaules : Modérément courtes, légèrement obliques, peu saillantes.
Bras : Droits et parallèles, bien séparés l’un de l’autre.
Coudes : Ecartés vu la largeur de la poitrine, mais jamais décollés.
Avant-bras : Bien musclés, droits, d’une ossature solide.
Pieds antérieurs : Solides, avec des doigts forts, mais bien serrés et légèrement cambrés ; les coussinets sont faiblement pigmentés.
MEMBRES POSTERIEURS
Musclés, plus longs que les antérieurs.
Cuisses : Longues, articulations naturellement coudées.
Jarrets : Courts, droits et solides. Ergots indésirables.
Pieds postérieurs : Présentant dans leur ensemble une forme ovale, ils sont solides, avec des doigts forts et plus longs que ceux des pieds antérieurs. De préférence, les coussinets sont pigmentés.
ALLURES
L’allure typique de la race est le trot.
PEAU
Plutôt épaisse, bien appliquée au corps, sauf au cou où un léger fanon est admis.
POIL
Court et rude au toucher.
COULEURS
Bringé, fauve et noir, couleurs recherchées dans cet ordre. Chez les bringés, on préfère les tons foncés ; chez les fauves les nuances intenses. Les taches blanches sont admises aux pieds antérieurs, au poitrail et au museau jusqu’à un maximum de 30% de la surface du corps. Le masque noir est également admis.
TAILLE ET POIDS
Hauteur au garrot 
Mâles : de 55 à 58 cm,
Femelles : de 52 à 55 cm.
Poids
Mâles : varie de 35 à 38 kg,
Femelles : varie de 30 à 34 kg.

DÉFAUTS
Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité.
DÉFAUTS GRAVES
• Sujets chez lesquels la hauteur au garrot dépasse la hauteur de la croupe.
• Prognathisme inférieur dépassant 1 cm.
• Articulé en ciseaux ou en pince.
• Absence de 2 prémolaires.
• Sujets qui ne présentent pas une oreille en rose, c’est-à-dire des oreilles plates bien appuyées contre les joues ; ou des oreilles dressées à leur base, même si l’extrémité est en rose.
• Queue de type bulldog.
• Tout autre défaut grave qui s’écarte du standard.
DÉFAUTS ÉLIMINATOIRES
• Sujet timide ou agressif.
• Prognathisme supérieur.
• Yeux clairs ou jaunes.
• Oreilles ou queue coupées.
• Couleur blanche dépassant les 30% de la surface en d’autres endroits qu’aux antérieurs, au poitrail et au museau.
• Taches de n’importe quelle autre couleur.